Article paru dans l'Est Républicain le 25 septembre 2004 en page
Vosges
Victoire
pour les Matussière Mais « un délit d'entrave » selon Jean-Christophe Capdet,
le leader CGT de Matussière et Forest qui confiait : « Il y a
encore quatre salariés en préavis et une cinquantaine de personnes en
congé de reclassement. Légalement, nous faisons toujours partie de
l'entreprise. Il est inouï que l'on interdise l'entrée dans leur société
à des salariés protégés ».
Arrivé sur les lieux, un inspecteur du travail avait alors conseillé
aux délégués syndicaux et représentants du personnel de rester dans
la légalité et de saisir le juge des référés pour faire constater
le délit d'entrave. Solution retenue par les Matussière. Et bien leur
en a pris.
Hier après-midi, le magistrat a en effet ordonné à la direction de
l'entreprise de « laisser libre l'accès
de l'usine aux salariés » sous peine d'une « astreinte de
10.000 euros par jour de retard ». Satisfaction pour Me
Béatrice Founès qui défendait les intérêts des salariés et gros
soulagement pour le noyau d'irréductibles présents depuis avril à
l'usine, lesquels auraient vu tous leurs efforts réduits à néant en
cas de jugement contraire.
« C'est une très bonne nouvelle. On les a déjà cloué sur ce
point. Le code du travail existe en France. La loi est respectée. C'est
rassurant », confiait Jean-Christophe Capdet qui pourra, tout
comme les autres salariés concernés, pénétrer dans l'usine
aujourd'hui à partir de 16 h 15. Du baume au coeur pour les Matussière
qui s'accrochent toujours à l'espoir de voir entériné le second plan
de reprise déposé par l'allemand Lenk.
P. -H.W . |
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