Article paru dans  l'Est Républicain le 31 juillet 2004 en page Vosges

Les Matussière veulent savoir


Sept mois déjà qu'une partie du personnel campe à l'usine pour protéger l'outil de travail. Mais le plan social se poursuit. Et Lenk se fait toujours attendre...

Pour les Matussière, l'actuelle absence d'information concernant la possible reprise de leur site de Rambervillers est particulièrement difficile à supporter. Que ce soit la vingtaine d'élus qui campent à l'entrée de l'usine pour protéger l'outil de travail ou les autres qui attendent de savoir s'il y aura bien 104 emplois de sauvés dans un avenir proche, tous veulent en savoir plus. C'est dans ce sens qu'ils ont demandé et obtenu une entrevue avec Christian Poncelet le mardi 3 août.

« Nous avons fait un gros travail depuis sept mois pour protéger l'usine contre la détérioration et le démontage. Nous aimerions donc être tenus au courant de l'avancée du dossier avant les vacances. Pour savoir si c'est utile de sacrifier notre mois d'août en restant devant l'entreprise », souligne Jean-Christophe Capdet, « nous voulions donc faire le point avec M. Poncelet et échanger avec quelqu'un qui s'intéresse à notre sort. Et ce pour avoir des réponses concrètes ».

Si l'espoir subsiste avec l'intérêt manifesté par l'Allemand Lenk qui avait encore dépêché des techniciens à l'usine en début de semaine, l'attente devient très longue pour le personnel. De plus, chaque information glanée par ci par là nourrit les doutes et le pessimisme. « Nous savons que Me Barbey a bien reçu l'offre signée de Lenk. Mais il ne l'a pas transmise au tribunal de commerce de Grenoble qui doit décider de la reprise ou non du site. Dans ces conditions, on se demande comment cela peut avancer », lâche ainsi le délégué CGT.

Là-dessus, le plan social continue de se dérouler. La fin du mois de juillet sonne d'ailleurs une nouvelle phase du processus. « Les préavis arrivent à date d'échéance. Désormais, une centaine de salariés sont en période de carence et une cinquantaine en cellule de reclassement », précise le syndicaliste. « Il est temps de voir venir le repreneur », ajoute-t-il.

P.H.W.