Les actionnaires de Lenk en visite sur le terrain. Photos Claude ROUX

Rambervillers : optimisme pour Matussière

Au cours d'un conseil d'administration extraordinaire, les actionnaires de l'entreprise allemande Lenk ont approuvé le plan de reprise du gérant, Lutz W. Braun.

L'horizon semble enfin se dégager pour la papeterie Matussière et Forest à Rambervillers. Il y a quinze jours, les actionnaires de Lenk ont donné leur aval au projet de développement de l'entreprise, dont fait partie le rachat de l'unité vosgienne. Hier matin, ils ont accompagné le dirigeant de la PME de Forêt Noire pour une visite d'une heure de l'usine de Rambervillers.

Actionnaires en visite
Une démarche pour la bonne forme qui précédait le « vrai travail » selon la formule de Lutz W. Braun lui-même : le peaufinage du plan de reprise. Le principe en est acquis depuis quinze jours. Reste à entériner la décision, qui ne sera rendue publique que dans les prochains jours. Des négociations sont toujours en cours avec les banques, dont deux sont françaises. De leur côté, les salariés vont demander au conseil régional de s'impliquer prochainement sur trois points : « Dossier de reprise, consolidation du plan social, formation de longue durée pour les salariés non repris », résume Jean-Marie Rocklin, délégué fédéral de la Filpac-CGT.

A son arrivée, à 11 h 30, Lutz W. Braun, très souriant, a précisé qu'il avait convié à cette visite de l'usine des membres de sa famille, actionnaires dans d'autres activités industrielles que le papier. Pour la plupart d'entre eux, le plan industriel tient la route, mais certains restent encore à convaincre : d'où le CA tenu l'après-midi à l'issue de la présentation de la papeterie par Daniel Meys, responsable de la production, aux côtés de Luc Gerecke, représentant le président Poncelet, et de Dominique Dautriche, secrétaire général du Capev. En tout état de cause, d'ici la fin du mois, une décision définitive sera prise.

Investir
Interrogé sur son propre sentiment, Lutz W. Braun se déclare « personnellement optimiste » pour le succès de son projet de reprise. Dans l'immédiat, il est toujours préoccupé d'un redémarrage rapide, afin de préserver le bon état des machines. Le groupe familial prévoit de poursuivre dans un premier temps la production d'enveloppes, de qualité supérieure et de meilleure valeur ajoutée qu'actuellement. D'où la nécessité d'investir, et de ne pas absorber tous ses moyens financiers dans le rachat de MF : pour résister à la concurrence, l'entreprise doit sérieusement se moderniser.

Jean-Paul VANNSON