Hier, les papetiers ont fêté leur drôle de « Père Cent » sur le marché de Rambervillers et les deux barrages filtrants installés aux entrées de la ville. Photo Nicolas BARREAU
Les cent jours des Matussière et Forest
EPINAL. Le 6 janvier dernier, Matussière et Forest SA annonçait la
fermeture d'un de ses sites vosgiens, l'ex-Papeterie Boucher de
Rambervillers. Un coup de massue pour ses 205 salariés qui, loin de
baisser les bras, sont aussitôt entrés en résistance pour continuer à
faire tourner les deux machines et prouver ainsi la viabilité de leur
usine.
Cent jours plus tard, les Matussière ont fêté hier ce drôle d'anniversaire à leur façon : en installant deux barrages filtrants aux entrées de Rambervillers et en récoltant de nombreuses signatures au bas de leur pétition « pour que la papeterie vive ». Un soutien dont les papetiers ont bien besoin : si le groupe MF est maintenant prêt à céder son site rambuvetais (ce qui n'était pas évident en janvier), les repreneurs potentiels - en particulier un papetier allemand de Forêt-Noire et un cartonnier belge - ne feront pas connaître leur décision avant le mois de mai.
En attendant, alors qu'ils gardent toujours leur usine dont les machines se sont tues, les Matussière doivent « passer par la case arrêt », comme le dit un délégué : le 26 avril, ils seront tous licenciés. Alors, deux jours avant, ils invitent tous ceux qui le veulent à venir visiter la papeterie.
Rendez-vous le samedi 24 avril, de 10 h à 17 h, pour la visite commentée, l'explication de la lutte et la signature de la pétition.
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