Article paru dans l'Est
Républicain en page Vosges le 06 mars 2004 Les Matussière ont été reçus au conseil général par le président Poncelet. Au centre, Jean-Christophe Capdet, CGT. Photo Stéphane CALMELS Matussière : pistes suédoise
et allemande Le président Poncelet a tout d'abord signé devant ses hôtes une
lettre où il demande aux patrons du groupe papetier de bien vouloir préciser
leurs intentions, et en particulier s'ils sont toujours vendeurs du site.
Le courrier, daté d'hier, est adressé à M. Kreitmann, directeur général
du groupe.
Le Capev a en effet plusieurs « touches » par des sociétés
intéressées. Il s'agit d'un papetier allemand qui est venu au siège de
PMF, à Meylan dans l'Isère, d'un autre papetier, actuellement au Japon,
qui a manifesté de l'intérêt pour le site, enfin d'un papetier suédois.
Celui-ci devrait venir visiter le site jeudi prochain.
Aller vite De l'avis général, tous les participants à la réunion sont tombés
d'accord pour aller vite, car la liquidation pourrait intervenir le 26
avril. Pour le Département, l'intérêt du site est démontré, mais pas
pour y faire des enveloppes, activité qui a plombé les comptes de la
société rambuvetaise... L'idéal serait que l'activité papetière soit
conservée, au moins en partie, avec une autre à côté, afin de
sauvegarder les deux cents emplois actuels.
Parmi les salariés, la CGT serait d'avis que les pouvoirs publics
exercent une plus grande pression sur le groupe pour le contraindre à
vendre. Une analyse qui n'est pas partagée par la CFDT, laquelle considère
que Matussière et Forest a toutes les clés en main. De son côté,
Christian Poncelet souhaite que Matussière soit un interlocuteur plus présent...
Ce qui n'a pas l'air d'avoir été trop le cas jusqu'ici.
Débrayage l'après-midi Pour les salariés, c'est la dernière carte afin d'obliger la
direction à céder rapidement le site et ainsi sauvegarder l'emploi, les
200 de Rambervillers, mais qui sont 398 en tout sur toutes les usines du
groupe, le plan social ne concernant pas seulement l'usine vosgienne.
Cette action est urgente, puisque la date-butoir où seront expédiées
les lettres de licenciement est le 26 avril. Mais entre le CE d'hier et
cette date, il y a encore une fenêtre de tir, une marge de manœuvre pour
mettre en cause le plan social. A l'issue de cette communication, les
salariés sont entrés en assemblée générale à l'intérieur de l'usine
pour mettre au clair les modalités d'action, et faire le point sur cette
journée riche en informations. Guillaume MAZEAUD . |
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