Article paru dans l'Est Républicain en page Vosges du 24 Février 2004


Les Matussière font du bruit à Meylan !

« On a fait du bruit, mais attention ! En respectant l'outil de travail. On n'a rien cassé ! », résumait hier soir vers 19 h 30 Jean-Christophe Capdet, le délégué syndical CGT de la papeterie Matussière et Forest de Rambervillers. C'était l'heure de la pause casse-croûte à Meylan (Isère), où est installé le siège social de PMF et où s'étaient ouvertes à 14 h les négociations sur le plan social décidé début janvier et qui ne touche pas seulement le site de Rambervillers.

Autour de la table : le PDG de PMF Jean-Pierre Aubertel et les représentants des salariés de toutes les usines : « Les secrétaires des CE et les délégués syndicaux centraux, avec deux invités par syndicat », explique Jean-Christophe Capdet, précisant que pour Rambervillers qui n'a pas de délégué central, le secrétaire du CE Yannick Marquisavait droit à trois invités : lui-même et, pour la CFDT, Frédéric Balland et Patrick Boulas.

Standard occupé
Arrivés vers une heure du matin, les quatre Vosgiens ont vu arriver les renforts vers midi à Meylan, deux heures avant la réunion : une quinzaine de leurs collègues venus de Rambervillers en voitures - six heures de route derrière le chasse-neige -, avec « auto-collants, cornemuses, pétards et klaxons deux tons de pompiers ! ». Bref, de quoi faire un beau raffut auquel la paisible ville de Meylan semble moins habituée que la place Foch à Epinal !

« Ils ont laissé entrer la direction à 14 h, puis ils ont bloqué l'accès des bureaux. Nous occupons le siège social, standard compris. A l'heure qu'il est, le PDG s'est enfermé tout seul dans son bureau. Mais il ne sortira pas si les négociations sur le plan social n'avancent pas. Le gros morceau, c'est la prime exceptionnelle », racontait hier soir le délégué CGT en direct live, tout en finissant son sandwich : « Nous avons été très bien accueillis par le personnel. Les secrétaires du siège nous ont payé à manger ! »

Et les FNE ?
Peu avant 20 h, Jean-Christophe Capdet ignorait bien sûr l'issue du bras-de-fer. « Mais notre intervention bruyante a dû faire pencher la balance du bon côté ! », espérait-il, en précisant qu'hier, pendant les négociations, les accès aux sites de Raon l'Etape et Rambervillers ont été interdits aux camions.

Pour les Vosgiens, un autre enjeu se discute à Meylan : le dispositif FNE pour lequel la direction du Travail de l'Isère ne peut obtenir de dérogation. « Il faut que les politiques s'en mêlent ! », répète le délégué CGT, en attendant la reprise de la séance. A suivre !

C.M. -F.